A LA BASE

DE VALENCE A AVIGNON

Johan Pellicot

À la base, je suis plutôt un aventurier du scroll. Sur Insta, je suis abonné à des gens qui traversent le Cap Horn à la nage, le Groenland à ski et les États-Unis à vélo.

Le vélo, parlons-en, c’est ce qui m’a fait sortir du canapé. Ça n’a pas commencé par une traversée des États-Unis à vélo, mais plutôt par une grève de métro qui m’a obligé à me rendre au taf en pédalant. J’y ai pris goût, une fois, deux fois, puis tous les jours de la semaine. Du vélotaf au vélo de route, il n’y a eu qu’un coup de pédale. Le vélo m’apportait une sensation de liberté dans une des plus petites capitales d’Europe, de seulement 105,4 kilomètres carrés, où j’avais toujours cru être enfermé. Mes débuts, ce n’était pas le Tour de France, mais quel kiff renouvelé d’arriver au Château de Versailles en sprintant, de pique-niquer à Barbizon, le village des impressionnistes, ou de me prendre pour le maillot à pois dans les côtes de la Vallée de Chevreuse.

 

Pause terroir

 

Assez vite, je me suis extrait de  ma condition de baroudeur solitaire pour devenir un rouleur de peloton. Le vélo est devenu une histoire d’équilibre et d’amitié plus qu’une pratique sportive. Il y avait la découverte des routes, des autres et la bière bien méritée. Il y avait mes bécanes qui évoluaient, les distances qui s’allongeaient, mon style qui s’affirmait. Le vélo était désormais mon style de vie. Je n’étais plus abonné qu’à des cyclistes qui parcouraient les contrées les plus reculées du monde. Je scrollais moins, je m’attardais sur leurs récits, émerveillé par les rencontres que la petite reine permettait. J’avais envie de voyager à vélo mais je ne savais pas par où commencer, ni comment l’organiser.

C’est là que j’ai découvert Into the Ride et que j’ai arrêté de ne faire que rêver. J’ai réuni une bande de potes au niveau de vélo très différent mais portés par un même objectif : monter beaucoup de cols et descendre pas mal de bouteilles. J’ai appelé Antoine pour lui parler de de notre idée d’un voyage à vélo. Je n’étais pas très serein quant à sa réaction, on n’était pas vraiment dans les codes du bouffeur de kilomètres, mais ça l’a fait marrer, il m’a dit : « Mais ouais, je vais vous faire un week-end bike and rosé !   

 

Stat :
J1 : 110Km
D+ : 1 200m
J2 : 84 Km

D+ : 1 450m


J2 : 108 Km

D+ : 1 020m

MATOS :

  • Sacoche de selle: de quoi se changer au gîte

  • Sacoche de cadre: matos de réparation, en-cas et coupe vent

  • Sacoche de guidon: pique-nique, doudoune légère

 

Quelques jours plus tard, j’ai reçu un programme nous menant de Valence à Avignon, par les monts (et vignes) d’Ardèche. On a adapté ensemble quelques distances pour que tous les membres du groupe puissent s’y retrouver. Puis Antoine s’est occupé de tout en respectant notre budget. Un vendredi de mai, on s’est pointés à la gare, venant de différents coins de France, on a monté nos destriers et on s’est mis à rouler vers notre destin. Les photos d’Oliv’ parlent plus qu’un descriptif de séjour que je ne saurais que mal vous raconter, mais tout le monde a trop kiffé.

À tel point que l’année prochaine, on repart, en totale autonomie : un peu plus de kilomètres, un peu moins de rosé, cette fois-ci je compte bien devenir un aventurier ! 

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La GTV??? Mwouais…  

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